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    dont celle-ci serait l'exacte contrefaçon. En réalité il s'agit d'un phénomène
    unique en son genre, celui-là même que produirait le « souvenir du présent »
    s'il surgissait tout à coup de l'inconscient où il doit rester. Il ferait l'effet d'un
    souvenir, puisque le souvenir offre une marque distinctive, autre que celle de
    la perception ; mais il ne pourrait pas être rapporté à une expérience passée,
    parce que chacun de nous sait bien qu'on ne vit pas deux fois le même
    moment de son histoire.
    Reste à savoir pourquoi ce souvenir demeure ordinairement caché, et
    comment il se révèle dans des cas extraordinaires. D'une manière générale, en
    droit, le passé ne revient à la conscience que dans la mesure où il peut aider à
    comprendre le présent et à prévoir l'avenir : c'est un éclaireur de l'action. On
    fait fausse route quand on étudie les fonctions de représentation à l'état isolé,
    comme si elles étaient à elles-mêmes leur propre fin, comme si nous étions de
    purs esprits, occupés à voir passer des idées et des images. La perception
    présente attirerait alors à elle un souvenir similaire sans aucune arrière-pensée
    d'utilité, pour rien, pour le plaisir - pour le plaisir d'introduire dans le monde
    mental une loi d'attraction analogue à celle qui gouverne le monde des corps.
    Nous ne contestons certes pas « la loi de similarité », mais, comme nous le
    Henri Bergson, L'énergie spirituelle. Essais et conférences. (1919) 80
    faisions remarquer ailleurs, deux idées quelconques et deux images prises au
    hasard, si éloignées qu'on les suppose, se ressembleront toujours par quelque
    côté, puisqu'on trouvera toujours un genre commun dans lequel les faire
    entrer : de sorte que n'importe quelle perception rappellerait n'importe quel
    souvenir, s'il n'y avait ici qu'une attraction mécanique du semblable par le
    semblable. La vérité est que, si une perception rappelle un souvenir, c'est afin
    que les circonstances qui ont précédé, accompagné et suivi la situation passée
    jettent quelque lumière sur la situation actuelle et montrent par où en sortir.
    Mille et mille évocations de souvenirs par ressemblance sont possibles, mais
    le souvenir qui tend à reparaître est celui qui ressemble à la perception par un
    certain côté particulier, celui qui peut éclairer et diriger l'acte en préparation.
    Et ce souvenir lui-même pourrait, à la rigueur, ne pas se manifester : il suffi-
    rait qu'il rappelât, sans se montrer lui-même, les circonstances qui ont été
    données en contiguïté avec lui, ce qui a précédé et ce qui a suivi, enfin ce qu'il
    importe de connaître pour comprendre le présent et anticiper l'avenir. On
    concevrait même que rien de tout cela ne se manifestât à la conscience, et que
    la conclusion seule apparût, je veux dire la suggestion précise d'une certaine
    démarche à faire. C'est ainsi que les choses se passent probablement chez la
    plupart des animaux. Mais plus la conscience se développe, plus elle éclaire
    l'opération de la mémoire et plus aussi elle laisse transparaître l'association par
    ressemblance, qui est le moyen, derrière l'association par contiguïté, qui est le
    but. Celle-là, une fois installée dans la conscience, permet à une foule de
    souvenirs de luxe de s'introduire en vertu de quelque ressemblance, même
    dépourvue d'intérêt actuel : ainsi s'explique que nous puissions rêver un peu
    en agissant ; mais ce sont les nécessités de l'action qui ont déterminé les lois
    du rappel ; elles seules détiennent les clefs de la conscience, et les souvenirs
    de rêve ne s'introduisent qu'en profitant de ce qu'il y a de lâche, de mal défini,
    dans la relation de ressemblance qui donne l'autorisation d'entrer. Bref, si la
    totalité de nos souvenirs exerce à tout instant une poussée du fond de
    l'inconscient, la conscience attentive à la vie ne laisse passer, légalement, que
    ceux qui peuvent concourir à l'action présente, quoique beaucoup d'autres se
    faufilent à la faveur de cette condition générale de ressemblance qu'il a bien
    fallu poser.
    Mais quoi de plus inutile à l'action présente que le souvenir du présent ?
    Tous les autres souvenirs invoqueraient plutôt des droits, car ils apportent au [ Pobierz caÅ‚ość w formacie PDF ]
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